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IMPLIQUER SES EMPLOYÉS POUR PROSPÉRER

Offert par Les Affaires

 

 

« Les travailleurs veulent travailler chez nous. C’est spécial : la pénurie de ­main-d’œuvre, nous, on n’est pas touchés », raconte le président et copropriétaire de ­LB ­Laser, ­Daniel Leblanc.

(Photo: courtoisie)

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Édition du 18 Mai 2019,

PAR SIMON LORD

Québec 19 février 2019

 

SECTEUR MANUFACTURIER

Une solution qui répond autant à la pénurie de main-d'oeuvre qu'aux difficultés de trouver du financement : trop beau pour être vrai ?

C'est pourtant ce que dit avoir trouvé une entreprise de découpe, de pliage et de soudure de métal en feuille basée à Lévis. De quoi s'agit-il ? L'entreprise en question, LB Laser, fonctionne sur un modèle de gestion qu'elle qualifie de «démocratique».

En pratique, les dirigeants consultent les employés avant de prendre une décision importante. Cela peut se faire sur une base individuelle, mais si la décision a des répercussions plus larges, l'entreprise organise une réunion. Toutes les décisions moyennes ou majeures sont votées par l'ensemble du personnel, qu'il s'agisse de stratégie ou d'achat de machinerie, explique le président et copropriétaire, Daniel Leblanc. L'entreprise fonctionne ainsi depuis sa fondation, en 2015.

«Avec mon cofondateur Sébastien, nous étions directeurs d'une autre firme, raconte-t-il. Nous étions fatigués que les décisions soient prises par une seule personne, souvent même sans avoir l'intérêt de l'entreprise à coeur. Nous avons alors lancé LB Laser.» Quelques mois après la fondation, quelques employés de leur ancienne firme se sont joints à eux. Ayant participé à l'acquisition de machines, ceux-ci sont ainsi devenus actionnaires. Aujourd'hui, 75 % du capital-actions de l'entreprise est détenu par des employés et des dirigeants.

«Si nous n'avions pas procédé comme nous l'avons fait dès le début, nous n'aurions jamais trouvé de financement», dit M. Leblanc. Sur les 15 personnes qui font partie de LB Laser, 4 sont donc actionnaires : 2 employés et les 2 dirigeants. L'entreprise veut poursuivre dans cette direction : quand un employé veut participer, les dirigeants sont ouverts à le faire devenir actionnaire», explique M. Leblanc.

DES EMPLOYÉES MOTIVÉS

Le modèle démocratique de LB Laser fait d'elle un aimant pour la main-d'oeuvre. «Ça a fait traînée de poudre, dit M. Leblanc. Les gens de l'industrie parlent de notre modèle. Les travailleurs veulent travailler chez nous. On reçoit des demandes sur LinkedIn et même sur Facebook. C'est spécial : la pénurie de main-d'oeuvre, nous, on n'est pas touchés.»

En consultant ses employés, l'entreprise dit aussi prendre de meilleures décisions. L'entreprise devait par exemple récemment acheter une machine. Ayant 25 ans d'expérience, M. Leblanc aurait naturellement choisi un fabricant qu'il connaissait, mais les employés, qui avaient travaillé avec d'autres machines, lui ont suggéré une autre marque. «Nous les avons écoutés, dit-il. Nous avons payé 900 000 $ au lieu de 1,6 million de dollars.»

LB Laser attribue également en grande partie sa croissance à son modèle de gestion : elle a quadruplé ses ventes en deux ans. Elle compte croître de 20 % cette année et doubler son chiffre d'affaires, actuellement d'un peu moins de 5 M$, d'ici cinq ans. Fondaction vient par ailleurs d'investir 500 000 $ dans l'entreprise.

«Notre modèle, je le conseillerais aux autres entreprises manufacturières», dit M. Leblanc. S'il ne croit pas au modèle de l'usine libre, où il n'existe aucune hiérarchie, il estime que le modèle démocratique qu'il met de l'avant est un juste entre-deux.  «Dans ma vie, j'ai travaillé dans 17 entreprises, raconte-t-il. C'était plutôt des dictatures. Les employés sont sur le plancher. Ils savent ce qui fonctionne ou pas. On devrait donc les écouter.»

COMMENT SE LANCER

Les modèles hybrides comme ceux de LB Laser restent peu communs, reconnaît Maude Léonard, professeure au département d'organisation et ressources humaines à l'ESG-UQAM et membre de l'Équipe de recherche en gestion des entreprises sociales et collectives. Mais ceux-ci, tout comme le modèle de coopérative, mieux connu, auraient à son avis tout avantage à être plus souvent mis en place.

«Faire participer les employés et parties prenantes aux décisions, ça donne un avantage concurrentiel parce que les décisions sont enrichies d'une perspective "terrain"«, dit-elle.

Selon la professeure, plusieurs entreprises seraient réticentes à consulter davantage leurs employés en raison du temps nécessaire pour le faire. Mais Mme Léonard estime qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Et prévenir prend du temps. «On prétend que c'est important de prendre des décisions rapidement, mais cette rapidité a un coût, car on réalise souvent quelques mois plus tard que les décisions étaient mauvaises.»

Comment s'investir dans une démarche de gestion démocratique, participative et collective ? L'entreprise devrait d'abord réaliser une planification stratégique en y engageant déjà les employés. Celle-ci permettra entre autres de tester l'engagement des dirigeants et des employés. La firme devrait aussi étudier d'autres entreprises qui fonctionnent sur le modèle qu'elle désire adopter, puis communiquer les changements et offrir de la formation pour éviter les chocs culturels.

«Pour passer à modèle plus participatif, il faut y mettre de l'énergie, dit Mme Léonard. Mais ça peut marcher dans tous les secteurs, incluant le secteur manufacturier.»

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 Offert par Le FONDaction

FONDACTION INVESTIT 500 000$ DANS LA CRÉATION D’EMPLOIS EN APPUYANT LA CROISSANCE D’UNE JEUNE ENTREPRISE MANUFACTURIÈRE

 

 

MODÈLE DE GESTION DÉMOCRATIQUE

Fondaction annonce un investissement de 500 000 $ dans l’entreprise de Lévis LB Laser inc. (LB), qui se spécialise dans la découpe au laser et le pliage de métal en feuille. Cet investissement contribuera à doubler son nombre d’employés à la production et son chiffre d’affaires d’ici trois ans. L’entreprise LB Laser se démarque par l’utilisation d’équipements récents et à la fine pointe de la technologie ainsi que par son modèle de gestion démocratique : 75 % du capital-actions est détenu par des employés et des cadres de l’entreprise. Fondée en 2015, LB compte actuellement 14 employés et sert déjà plus de 100 clients. L’entreprise connaît une croissance impressionnante, alors que ses ventes se sont multipliées presque par 4 en seulement deux ans.


ON INVESTIT ICI

Fondaction se distingue par ses investissements qui visent à soutenir, à promouvoir et à encourager le développement durable dans les PME québécoises. Au fil des années, il a développé une expertise considérable dans la réalisation d’investissements à retombées sociétales positives, en conjuguant les dimensions sociales, territoriales, environnementales et économiques.
« Nous sommes heureux d’appuyer une jeune entreprise en forte croissance détenue par les cadres et les employés et dont les pratiques rejoignent nos valeurs. Le projet permettra de créer de nouveaux emplois à court et moyen terme », mentionne Claire Bisson, chef adjointe de l’investissement de Fondaction.


PRINCIPES D’OPTIMISATION ET D’EFFICACITÉ

Les notions d’optimisation, d’automatisation et d’efficacité énergétique sont fortement intégrées aux pratiques de LB. Les équipements de découpe de nouvelle génération utilisés par LB émettent aussi moins de poussières et d’émanations toxiques que les tables de découpe équivalentes au laser Co2 ou au plasma, offrant un environnement de travail plus sécuritaire à ses employés.
Conformément au standard de l’industrie, la programmation et la gestion informatisée des retailles de métal permettent à LB d’optimiser le matériel. Les retailles inutilisables sont recyclées.
« Chez LB, nous tentons d’optimiser et d’automatiser au maximum nos procédés pour réduire les pertes et maximiser la productivité et la qualité. Cette approche nous procure un avantage comparatif nous permettant de croître et d’offrir un milieu de travail de qualité à nos employés. L’appui de Fondaction nous permettra de nous développer encore davantage », affirme Daniel Leblanc, copropriétaire de LB Laser inc.


À PROPOS DE FONDACTION

Fondaction se distingue par ses investissements qui visent à soutenir, à promouvoir et à encourager le développement durable. Il gère un actif de plus de 2 milliards de dollars provenant de l’épargne-retraite de près de 160 000 actionnaires. Fondaction appuie le développement de près de 1 200 PME parmi lesquelles on retrouve plusieurs entreprises d’économie sociale. Fondaction participe au maintien et à la création d’emplois, à la réduction des inégalités et à la lutte contre les changements climatiques. Entre 2015 et 2018, Fondaction a réduit de 51 % l’empreinte carbone de ses placements sur les marchés boursiers. Pour plus d’informations, consultez fondaction.com.

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